app-phot-col : ZEISS IKON Werra IV
NIKON FM2
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ZEISS IKON Werra IV

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Cache objectif pare soleil.
Armement obturateur par bague autour de l'objectif.
Aiguille de la cellule visible dans le viseur, grâce à la petite fenêtre au dessus de l'objectif.
Article de l'excellent magasine
CINE PHOTO REVUE de Mai 1979
Disons en passant que le mot Werra ne vient pas comme certains l'ont cru, du fait que l'appareil était vert et livre dans un étui également vert, pas davantage du fait que l'appareil muni de son couvercle évoquait un peu le groin d'un cochon ou verrat, mais beaucoup plus simplement et plus poétiquement, la Werra est une rivière qui arrose la Thuringe et passe à proximité de la ville de Iéna.
Dans le Werra l'avancement du film ne se fait ni par un bouton ni par un levier, mais en manœuvrant une grosse couronne crantée qui entoure l'obturateur.
En la tournant d'un quart de tour on provoque l'avancement du film et l'armement.
Dans ce premier modèle il s'agit d'un Compur-Rapid ou d'un Synchro-Compur au 1/500 s, sur lequel est monte en hélicoïdale un Tessar 1 : 2,8 de 50 mm.
Le viseur est le point le plus faible de l'appareil : il s'agit d'une simple fenêtre garnie de verres et de plus déportée sur la gauche. Mais à part cette restriction il s'agit d'un excellent appareil monté avec la plus grande précision et dont les résultats sont étonnants.
Le Werra original donnera naissance à une longue lignée qui malheureusement se révèlera très décevante à l'usage et de fabrication beaucoup moins soignée. Les obturateurs ne seront plus des Compur mais des Prestor montes en Allemagne de l'Est. L'un d'eux atteindra le 1/750 s, ce qui est, je crois le record pour un obturateur central à lamelles, mais son fonctionnement est très capricieux : souvent le déclenchement se produit, avec un son très agréable, mais les secteurs ne s'ouvrent pas, et c'est ce qui peut arriver de pire, car si l'on n'est pas prévenu ce n'est qu'au développement que l'on s'aperçoit que le film est vierge.
On peut faire d'autres reproches graves à ces Werra. Sur beaucoup d'entre eux, des indications essentielles comme les vitesses de l'obturateur ou les chiffres du compteur de vues ne sont plus gravées dans le métal comme sur le premier modèle, mais simplement imprimées et s'effacent rapidement au contact des doigts. Et c'est bien ce genre d'économies de bouts de chandelle qui déconsidèrent un appareil.
Les principaux modèles référencés sont :
Le Werra II avec cellule incorporée et viseur collimaté.
Le Werra III à objectifs interchangeables sur lequel le Tessar 1 : 2,8 de 50 mm peut être remplace par un Flektogon 1 : 2,8 de 35 mm ou un Cardinar 1 : 4 de 100 mm et le viseur indique le champ des trois focales.
Le Werra IV, avec optique interchangeable et cellule.
Une nouvelle série aux caractéristiques analogues, avec en plus un télémètre couple sur certains modèles, sera livrée avec le dessus de l'appareil bombe au lieu d'être plat.
Et puis, enfin, le Werramatic dont la cellule est couplée aux vitesses et aux diaphragmes, toutes les indications étant lisibles dans le viseur, parfois de façon assez difficile par lumière faible.
Il fut livré par l'usine sous le nom de « Werra-Système-Deux-Films » une curieuse pièce permettant de coupler instantanément deux appareils, non pour faire de la stéréoscopie, mais pour pouvoir photographier le sujet sur deux émulsions différentes, par exemple à la fois en noir et en couleur.
A part la première série vert-olive, les autres Werra, tous noirs, sont peu recherches par les collectionneurs, parce qu'ils sont très courants d'une part, et que, d'autre part, les faiblesses dont j'ai parlé plus haut leur enlèvent beaucoup d'intérêt.
Nous voici arrives au terme de cette étude sur les anciens appareils de l'Allemagne de l'Est. Comme dans toute production, nous y avons rencontré des modèles très réussis et d'autres bien décevants.
Remarquons que si parfois leur mécanique laisse un peu à désirer, leur optique est pratiquement toujours irréprochable.
Même les objectifs de marque secondaire - comme le Meritar de Ludwig ou les divers objectifs de Laack - sont d'excellente qualité. A plus forte raison quand il s'agit des deux grands, Meyer et Zeiss.
Au point de vue du collectionneur, on appréciera que plusieurs ne furent réalisés qu'en très petite série et pendant un temps très court. Il est certain, en tout cas, que la coupure en deux de l'Allemagne leur a donné une originalité indéniable et qu'aucun d'eux, comme ce fut parfois le cas en République Fédérale, n'a sacrifié la technique au clinquant. Puisse cette étude contribuer, comme je le souhaitais en commençant, au recensement général de tout ce que le génie de l'Homme a créé dans le domaine de l'appareil photographique, depuis bientôt 150 ans.


Aspect général, sans cache
Avantage(s)
Son pare soleil qui sert aussi pour protéger l'optique, et entre deux vue les réglages effectués.
Inconvénient(s)
Son aspect décalé qui ne plais pas forcement à tout le monde.
Avec son dos séparé le chargement pas très facile.